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Construction : la filière bois, levier de développement de l’économie locale

Durabilité, performance énergétique, confort, coûts, montage rapide, design, ressource renouvelable, circuits courts… Les arguments ne manquent pas concernant la filière bois en matière de construction. Que ce soit au Luxembourg, en France ou en Suisse, les pouvoirs publics se mobilisent à l’échelle nationale et des pôles de compétences se développent pour créer des synergies à l’échelle locale.

La construction de bâtiments en bois représente une plus-value économique puisqu’elle peut optimiser une ressource locale, issue du secteur de la sylviculture. Cette plus-value peut également être environnementale, car l’exploitation des forêts et la préservation de l’environnement sont pleinement compatibles. Dès lors, la filière bois peut constituer un véritable levier de développement de l’économie locale.

Au Luxembourg, les acteurs de la filière bois se sont ainsi regroupés au sein d’un “cluster” [NDLR : pôle de compétitivité] afin de mieux exploiter la forêt qui recouvre plus d’un tiers de la superficie du pays. “Que ce soient des menuiseries, des scieries, l’industrie du papier, la construction bois, l’exploitation forestière, les artisans, les architectes… L’ambition est de fédérer les acteurs de la filière, afin de tirer le meilleur potentiel de la ressource en bois, exploitée dans le pays et, le plus possible, pour stimuler l’économie locale”, explique ainsi Mathieu Vacon, journaliste, dans un article publié dans L’Essentiel.

 

 

Ce pôle de compétitivité pourrait ainsi “fournir aux 2 000 propriétaires de parcelles forestières privées un contrat commun pour écouler la matière auprès de l’industrie locale. Une des premières actions du groupement touchera au secteur de la construction”, précise le journaliste.

En France, la filière “forêt-bois” est reconnue depuis 2013 comme “l’une des 34 filières industrielles d’avenir de la Nouvelle France Industrielle”, et un contrat stratégique de filière bois a été élaboré et signé en décembre 2014. Selon le site du Ministère de l’Environnement, de l’énergie et de la mer : “Ce contrat constitue aujourd’hui le cadre de référence des actions collectives concourant au développement de la filière bois, dont ses usages dans la construction, de la première transformation à l’aval de la filière.”

En Suisse, un “certificat d’origine bois suisse” a été établi en 2010. Cette marque, propriété de l’association Économie suisse du bois (lignum.ch), “assure la traçabilité du bois, depuis la forêt jusqu’au produit fini, à travers chaque étape de la chaîne de transformation”, selon le site de la Filière bois de l’Ouest vaudois. À l’instar de l’exemple luxembourgeois, cette dernière vise à développer des pôles de compétences autour de la filière bois pour “dynamiser les synergies entre les divers acteurs spécialisés”.

La Filière bois de l’Ouest vaudois met en avant les atouts d’un “matériau de construction certifié, naturel et régional” : “Avec une couverture sylvicole de plus de 40 % de son territoire, l’Ouest vaudois est une région fortement boisée. Environ 60 % des forêts sont constituées de résineux comme l’épicéa et le sapin blanc. Local, durable, de qualité, le bois de ces essences résineuses est un excellent matériau de construction.” Et sans risque pour la préservation des forêts, car la loi forestière suisse est pour le coup l’une des plus exigeantes d’Europe : “Pour preuve, plus de 90 % des forêts publiques du Canton de Vaud sont certifiées FSC.”


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